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Le vieux palmeur
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4 février 2017

Le centre E. Leclerc de Conflans-en-Jarnisy : lieu de vie... et de perte de temps?

Serais-je, en trente mois de retraite, devenu un vieux con et un râleur ? En moins d'une semaine, je me suis surpris à hausser le ton deux fois dans une grande surface que je fréquente depuis plus de trente ans. Mercredi je pestais à propos d'une soi-disant offre promotionnelle pour des DVD Disney, périmée en fait depuis le 22 janvier mais au texte illisible sur l'étiquette.

Ce samedi matin 4 février, vers 11h30, je choisis une caisse devant laquelle une dame attendait avec un caddie bien garni, après m'être fait refouler de la caisse voisine dont l'hôtesse annonçait sa fermeture. Le jeune caissier en termine avec un client en échangeant quelques mots puis « entreprend » la cliente qui me précède et commence à bavarder avec elle tout en enregistrant ses achats. La dame apparemment pas très pressée entretient la discussion et moi je commence à déposer mes quelques achats sur le tapis. J'apprends, sans le vouloir, que le jeune est étudiant, qu'il a effectué deux premières années de médecine avant de bifurquer vers probablement des études de kiné ; j'ai droit à un couplet sur ses choix d'étude, sur les médicaments, la génétique, la dame lui parle de sa fille qui est en médecine, blablablabla… la mère du caissier passe par là avec son caddie dans la galerie et lui demande quand il termine son service : à 14h, lui répond-il ; ça fait déjà près de 10 minutes que je patiente. La dame a en fait scindé ses achats en deux parties. Elle règle enfin la première par chèque, le caissier constate que son stylo est en panne, elle lui en prête un. Pendant ce temps-là, un couple qui me suit a déposé ses achats sur le tapis et commence à montrer des signes discrets d'impatience, comme la cliente qui les suit dans la file.

Pendant que le caissier enregistre le chèque et la pièce d'identité, la dame envoie un texto puis reprend la conversation. Je vois passer quelques articles de lingerie sous mon nez ; « celui-là, je ne le prends pas, c'était juste pour savoir le prix ». Derrière moi, en silence, le mari reprends tous ses articles et les jette dans son caddie et le couple se dirige vers une autre caisse, comme la personne qui les suivait.

Le caissier reçoit un premier appel d'un supérieur (je suppose) et raccroche ; puis un deuxième une minute après et je comprends qu'on lui donne l'ordre de fermer sa caisse immédiatement. Puis il réalise, en encaissant le deuxième achat de la cliente, que je suis face à lui. « Oh, le monsieur, il aura attendu » me dit-il en substance.

Et là, je la ramène… gentiment : « Oui, ça fait au moins dix minutes, alors je me demande si je dois m'asseoir car je commence à avoir mal au dos ». Et là, c'est la cliente qui ouvre son clapet, critiquant au passage les retraités (ceux qui forcément emmerdent ceux qui bossent, si j'ai bien compris), me lançant que je n'ai qu'à rester chez moi si je souffre du dos. Je fais remarquer simplement qu'en trente ans d'achats chez Leclerc je n'ai jamais râlé après un caissier mais que deux clients sont allés voir ailleurs ; elle me rétorque qu'ils ont eu raison et qu'en gros, je n'avais qu'à en faire autant.

Bon, je n'ai pas renchéri mais, une fois que celle qui m'a affirmé être elle-même commerçante était partie, j'ai expliqué au jeune homme que je ne lui en voulais pas et que je savais bien la pression qu'il pouvait subir dans ce genre d'emploi, le félicitant au passage de travailler pendant ses études. Je l'ai franchement trouvé trop bavard mais n'ai pas osé lui dire, la norme étant plutôt que les hôtesses de caisse balancent vos achats sur le tapis à la vitesse grand V et ne vous laissent pas le temps de les ranger.

Après coup, je me suis demandé si je n'aurais pas dû le ramoner carrément avant qu'il ne subisse des remontrances de la part de la direction. Car c'est sans doute ce qui lui est arrivé ensuite. Passer près d'un quart d'heure avec une cliente (chaque ticket de caisse indique l'heure de passage) et en énerver d'autres, de surcroît un samedi matin , n'est sans doute pas du goût d'un employeur qui truffe son hypermarché de caméras, pas seulement pour fliquer les clients. Mais j'ai essayé de la jouer « cool »… pour ne pas passer pour un vieux con !

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