
Depuis 1946, année de son mariage, ma mère a compté quotidiennement ses sous, non par avarice mais parce qu'il fallait joindre les deux bouts, en utilisant au mieux la paie d'ajusteur que ramenait mon père de l'usine, jusqu'à son décès en 1956. Il a bien fallu s'en sortir ensuite pour élever et éduquer mes deux frères et moi, le petit dernier arrivé en avril 1954. Alors ma mère, après être restée à la maison une année, le temps que je puisse entrer à l'école maternelle située en face de notre bicoque de la rue Albert Lebrun à...
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