Jean-Jules Lesquoy

J'ai écrit et publié ici en 2021 une histoire de cette grand-mère que je n'ai pas eu la chance de connaître. Il y a une dizaine de jours, lors de mes recherches généalogiques sur internet dans les archives départementales de Meurthe-et-Moselle, j'ai trouvé sur Longuyon en décembre 1885 la naissance  puis le décès six jours plus tard de Gabriel, enfant de Marie Gobert, 18 ans, domiciliée chez ses parents rue de Beaulieu. J'ai réalisé qu'il s'agissait bien du deuxième enfant naturel de ma future grand-mère ; j'ai donc modifié le... [Lire la suite]

Ce carnet couvre la période du 31 mai au 16 août 1956, l'été qui verra le décès de mon père Jean-Jules Lesquoy à 47 ans, après trois semaines de maladie et deux jours d'hospitalisation à Mont-Saint-Martin. Ma mère a 30 ans et doit élever désormais seule trois enfants de 9, 7 et 2 ans. La vie du foyer va s'en trouver chamboulée même si cela n'apparaît pas encore dans les comptes tenus imperturbablement par ma mère. Tout au plus il est noté que, le 8 août, le repas qui a suivi l'enterrement "chez nous" (c'està-dire chez mes... [Lire la suite]

Ce carnet identique aux précédents couvre la période du 25 février au 30 mai 1956. Rien de nouveau dans le foyer familial. Et pourtant chaque membre aura son anniversaire en ce printemps: mon frère René a 7 ans le 19 mars, mon père 47 ans le 2 avril, moi 2 ans le 21 avril, ma mère 30 ans le 11 mai et mon frère Jean-Pierre 9 ans le 15 mai. Et puis mes parents se sont mariés le 20 mai 1946: noces d'étain... qui n'auront pas de lendemain. A lire ces pages de comptes, l'ambiance n'est sans doute pas vraiment à la fête au 16 de la rue... [Lire la suite]

Ce mardi matin 18 octobre 2022, j'ai lu et scanné les carnets 36, 37 et 38 des comptes de ma mère en écoutant "Aimer", le dernier album de Serge Lama, magnifique artiste que j'ai découvert dans ma jeunesse et dont je suis resté amoureux, même si je n'ai pas suivi l'ensemble de sa carrière. Le carnet n°36 débute le 29 octobre 1955 (et non le 29 août comme indiqué par erreur de ma part sur la couverture) et se termine le 24 février 1956. Ma mère y consigne toujours les dépenses quotidiennes ainsi que le réglement des "ardoises" au... [Lire la suite]

Comme dans le carnet précédent, la trosième de couverture comporte des prévisions de dépenses pour l'automne suivant. Les visites chez le Dr Cochart sont fréquentes mais je ne sais pas qui elles concernent, peut-être mon père qui souffre d'un ulcère à l'estomac depuis fin 1952, ou moi. Ma mère fait sans doute à cette époque des confitures (mirabelles, coings, pommes), "passion" qu'elle m'a transmise! A cette époque les familles d'ouvriers, comme la mienne, paient des impôts (2400 fr le 2 septembre 1955) mais je ne connais pas leur... [Lire la suite]

Ce carnet de même modèle que le n°33 couvre une période particulière pour ma famille, notamment parce que j'aurai un an le 21 avril mais aussi parce que mon père Jean-Jules sera une nouvelle fois hospitalisé, deux jours plus tard, à l'Hôtel-Dieu de Mont-Saint-Martin et devra subir une nouvelle cure de désintoxication  à l'alcool. Il sera ensuite abstinent pendant environ six mois. La troisième de couverture de ce carnet comporte des prévisions de dépenses pour les mois suivants. Ainsi ma mère évoque fin juillet un possible... [Lire la suite]

Ce tout petit bloc-note mesure 12cm sur 7 cm et couvre la fin de l'automne 1953. Les dépenses quotidiennes les plus fréquentes restent celles pour le pain et le lait. Le loyer est toujours de 1110fr. Le facteur a reçu 160fr le 16 décembre: peut-être s'agit-il de ses étrennes, à l'occasion de la vente d'un calendrier.

Ce carnet, identique aux deux précédents, couvre la fin de l'été puis le début de l'automne 1953. Les grosses dépenses d'alimentation sont toujours réglées à date fixe: milieu et fin de mois au Familistère de Longuyon. Peut-être s'agit-il plutôt d'apurer des ardoises, puisqu'à chaque fois il s'agit d'une somme arrondie. Le loyer est de 1110fr le 16 octobre. Ma mère est enceinte depuis peu d'un troisième enfant qui naîtra le 21 avril 1954...

Ce carnet, de modèle identique au précédent, couvre le printemps puis une partie de l'été 1953. Mon père a repris son travail début juin, après plusiseurs mois de maladie et des périodes d'hospitalisation à Mont-Saint-Martin. Les dépenses importantes ont lieu au Familistère de Longuyon: 12000fr le 16 mai, 6000fr le 16 juin, 17000fr le 30 juin, 9000fr le 15 juillet, 13000fr le 31 juillet. Cela correspond certainement à l'arrivée du salaire, versé à la quinzaine, ou d'indemnités maladie. Le loyer de 1025fr a été réglé le 16 mai puis le... [Lire la suite]

Ce carnet de marque "L'Idéal" mesure 14,7cm sur 8,3cm et a été acheté au Familistère de Longuyon, où ma mère effecte l'essentiel de ses commissions. Mon père Jean-Jules souffre d'un ulcère à l'estomac et a été hospitalisé à plusieurs reprises depuis l'automne 1952. Ma mère cultive un petit jardin sur les hauteurs de Longuyon. Mes deux frères sont âgés de 6 ans et 4 ans.