Le dernier carnet de dépenses publié ici, le n°46, se terminait au 27 juin 1959. Le suivant en ma possession débute le 28 mars 1960. Je n'ai donc aucune trace d'une période de neuf mois, sauf pour les recettes figurant dans le carnet non numéroté récupéré chez mon frère et publié récemment.

Le carnet n°48 de couveture rose mesure 9,6cm sur 15cm et comporte 32 feuillets. Outre les dépenses, il y est noté les sommes perçues au titre de la pension U.N.I.R.S. (10000Fr le 7 avril, 11000Fr le 5 mai, 11000Fr le 7 juillet) et les aides périodiques accordées par l'usine Lorraine-Escaut grâce au travail remarquable d'une assistance sociale, Mme Vaugin, qui venait régulièrement chez nous à Longuyon étudier notre situation. Ainsi au 1er septembre 1960 il est écrit que Mme Vaugin est venue pour la sixième fois apporter la somme de 10000Fr.

On peut également lire le 19 septembre "5000Fr congés Grandjean", un des employeurs de notre mère à Longuyon, ainsi qu'une augmentation de 30Fr de l'heure, soit un tarif horaire de 150Fr à compter du 19 septembre (voir également le carnet n°47 au mois de septembre 1960). Ma mère avait été augmentée de 20Fr de l'heure chez Mme et M. Adnot en mai 1960.

Les versements des bourses d'études sont également mentionnés: 10800Fr le 1er avril (2ème fraction)  et le 1er juillet. Il arrive que notre mère emprunte un peu d'argent à sa mère Lucile Mangenot. Les sommes perçues au titre des allocations familiales ne sont pas notées mais sont de l'ordre de 24000Fr par mois.