Karine Deshayes et Delphine Haidan le 18 septembre à Hattonchâtel: une expérience unique à plus d'un titre pour moi!
Quand on est, comme moi, plus qu'imprégné de musique populaire, même au sens le plus large (chanson française, pop anglo-saxonne, rock progressif, jazz sous toutes ses expressions, musique contemporaine... et un peu de musique classique) depuis plus de cinquante ans, on se dit qu'on a tout écouté ou presque et qu'on n'a plus grand chose à découvrir. Et puis l'Art lyrique c'est austère, on ne comprend pas les paroles (mais ça, j'ai l'habitude...), faut aller à l'opéra en ville (Metz, Nancy, Paris?), bref on n'a pas forcément envie de se plonger dans cet univers à 68 ans. Ou alors, oui, à la télé, avec des soirées comme Musique en fête à Orange ou Le grand échiquier. Seulement voilà une équipe de bénévoles se démène depuis huit ans dans un petit village de la Meuse, Hattonchâtel, pour rendre accessible cet Art au plus grand nombre. Mon épouse et moi fréquentons le festival "Musique aux mirabelles" depuis trois ans ( à 30km de chez nous) et y découvrons chaque fois des artistes en devenir ou de renom international, grâce à la pugnacité de l'équipe emmenée par la présidente Julie Cherrier-Hoffmann.
Hier soir nous avons donc pu apprécier deux cantatrices mezzos passionnantes, Karine Deshayes et Delphine Haidan, dans un vaste répertoire de mélodies et d'airs d'opéra, dont la plupart m'étaient inconnus. Ces deux voix magnifiques et complices, soutenues par Frédéric Chaslin, pianiste, auteur compositeur et chef d'orchestre, alternant délicatesse, fougue et humour, ont enchanté le public de la collégiale Saint-Maur.
J'ai pu réaliser quelques portraits des trois artistes et rencontrer ensuite les deux mezzos, à l'occasion d'une collation offerte par les organisateurs, et leur présenter mon travail. Ce fut l'occasion d'un échange, unique pour moi, et fructueux puisque Karine Deshayes et Delphine Haidan ont sélectionné les clichés qu'elles m'autorisaient à publier. Expérience particulièrement enrichissante pour moi, qui "shoote" des musiciens et chanteurs depuis des années, puisqu'alors je découvrais les critères, forcément subjectifs, qui font qu'une photo plaît... ou pas! Ou pourquoi une photo (ou une vidéo) publiée sur internet (blog ou réseau "social") peut servir ou au contraire desservir les artistes. Question qui, je le reconnais, ne m'a guère taraudé jusqu'à présent, pensant que mes publications ici ou sur Facebook ne pouvaient que leur faire de la bonne publicité, du moment que mes photos étaient de qualité correcte et reflétaient selon moi leur talent instrumental ou vocal. Il reste qu'une rencontre comme celle d'hier n'est possible que dans le cadre de concerts intimistes, seuls à même de rendre les artistes accessibles.
Merci donc aux bénévoles de l'association "Musique aux mirabelles" mais aussi à tous les soutiens financiers sans lesquels ce festival ne pourrait avoir lieu. Voici donc quelques photos prises avec un APN Canon 80D.