Mes lettres de colonie de vacances en juillet 1962 depuis Saint-Gilles-Croix-de-Vie
A l'aube de l'année 2022, je me plonge une nouvelle fois dans mes archives de jeunesse et, comme mon petit-fils le plus âgé aura bientôt 9 ans, je relis les lettres que j'écrivais à ma mère, à 8 ans, cet été 1962 depuis la colonie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, en Vendée. C'était la première fois que je partais en "colo", alors que mes frères aînés René et Jean-Pierre y allaient déjà depuis plusieurs étés. Du reste, au même moment René, 13 ans, était aux Sables d'Olonne. Ma mère, veuve depuis 1956, travaillait dur pour nous élever et profitait de cette possibilité offerte par la société sidérurgique Lorraine - Escaut où avait travaillé mon père pour souffler un peu. D'autant plus que moi, le p'tit dernier, j'étais particulièrement "difficile" à table puisque je ne mangeais guère que des pâtes, du riz ou des patates comme légumes. Je détestais les oeufs sous toutes leurs formes (ça n'a pas changé...), les épinards, les haricots, le choux, la soupe de légumes, le gras du jambon et de la viande, le fromage et j'en passe. Alors, les repas à la colo, c'était parfois tendu pour moi mais je me suis amélioré au fil des années jusqu'en 1968, dernière fois que j'en profitais aussi pour découvrir de belles régions de France, et notamment la mer et la montagne. Voici les lettres que ma mère avait conservées, et puis une écrite par mon frangin René.
La lettre de René en juillet 1962