Mes quatre vinyles de Mike Oldfield achetés entre 1974 et 1989
Au printemps 1974 je suis étudiant en deuxième année de Physique-Chimie à la faculté de Sciences de Nancy et aussi élève-professeur I.P.E.S. Mais je ne fréquente pas que les amphys et les salles de TD ou de TP. Mon salaire de l'Education Nationale depuis octobre 1973 et mes jobs d'été à la résidence canadienne de Longuyon m'ont permis d'acheter une chaîne Hi-Fi (ampli et platine Sansui et enceintes Cabasse Sampan léger) et j'investis donc de plus en plus dans les disques. A cette époque, on trouve encore plusieurs échoppes au centre-ville et il ne se passe guère une semaine sans que je craque: Joan Baez, Pink Floyd, The Nice, Emerson Lake and Palmer, King Crimson, The Who, The Bee Gees, Neil Young, The Beatles, Yes, The Temptations... Et le 18 mars 1974, je découvre Mike Oldfield avec son premier opus, le fameux "Tubular Bells". Le jeune Richard Branson, 22 ans, vient de créer, avec Nick Powell, en 1972 le label Virgin et ne pense pas encore à voyager dans l'espace. Mais Virgin Records organise un "jeu" consistant à donner par écrit ses impressions sur cet album, avec à la clé quatre 33trs à gagner. Alors j'ai reçu quelques temps plus tard (le 7 septembre) quatre vinyles, qui m'ont permis d'entrer dans les univers de Kevin Coyne (dont je suis devenu mordu), Captain Beefheart, Chili Charles et Tangerine Dream. La belle aventure a eu le succès que l'on sait et Sir Richard Branson, 71 ans depuis le 18 juillet et premier milliardaire à avoir effectué le 11 juillet un voyage aux limites de l'espace avec son vaisseau spatial VSS Unity, a sans doute oublié tout cela! Moi j'en garde un beau souvenir et j'ai pu ensuite apprécier d'autres artistes signés par Virgin comme Clearlight Symphony ou Hatfield and the North.