La disparition de Charles de Gaulle dans l'Est Républicain du 11 novembre 1970
J'avais 16 ans ce lundi 9 novembre 1970 et étais en classe de première C au lycée Alfred-Mézières de Longwy, en Lorraine. A cette époque tous les adolescents connaissaient bien sûr le Général, sans forcément être férus d'histoire. Tous nos parents avaient connu la Seconde Guerre Mondiale et nos grands-parents la Première en plus. Un grand-oncle, Victor Moïse Calon, était mort au combat en octobre 1914. Mon père Jean Jules avait été prisonnier de guerre de 1940 à 1945 en Allemagne. Un de mes oncles avait effectué son service militaire de 28 mois en Algérie jusqu'en mars 1962. Et puis les événements de mai et juin 1968 étaient encore dans toutes les têtes. Alors, nous les jeunes avions bien conscience qu'un Grand Homme venait de quitter ce monde. Mais, je dois l'avouer, nous étions pour la plupart bien contents, avec cette disparition et le deuil national décidé par le gouvernement pour le 12 novembre, d'avoir un jour de congé supplémentaire! Chez moi, pas de téléviseur (nous ne pourrons en acheter un qu'à la mort de Georges Pompidou en avril 1974), donc il nous restait la lecture du journal local puis l'achat exceptionnel de l'hebdomadaire Paris-Match, pour les photos couleurs!
Je me suis donc replongé dans mes archives et voici quelques pages du numéro daté du mercredi 11 novembre 1970 de l'Est Républicain.